le Vieux Panier














Visite du quartier le " Vieux Panier "




                 1.    L’Office de Tourisme et des Congrès : histoire de la Canebière
                 2.    Le Vieux-Port : histoire d’un site antique
                 3.    Le Ferry-boat et l’Hôtel de Ville
                 4.    L’Hôtel Dieu : histoire du quartier du Panier
                 5.    La Place de Lenche
                 6.    L’Eglise Saint-Laurent
                 7.    Les Cathédrales de la Major
                 8.    La Vieille Charité : de l’hospice au musée
                 9.    La Place des Moulins 
               10.  L’Hôtel de Cabre : une des plus vieilles maisons de Marseille 
               11.  La Rue de la République : une artère d’hier et d’aujourd’hui

Le Vieux Marseille et Le Panier
(Quartier historique)

Derrière l'Hôtel de Ville se développe le coeur historique de la Ville appelé "Le Panier". L'origine du nom viendrait de l'enseigne d'une auberge "Le Logis du Panier", installée au XVIIe siècle.

Petite note perso : Cette "petite" ballade n'est pas conseillée aux personnes agées ou handicapées.


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La Maison Diamantée classée Monument Historique en 1925, elle est sauvée des destructions de 1943, et a abrité le Musée du Vieux Marseille de 1967 à 2009


 
Le Pavillon Daviel. Le Palais de Justice de Marseille a été édifié au milieu du XVIIIe siècle par les frères Gérard, architectes marseillais, sur l’emplacement d’une ancienne Maison de Justice du XVIe siècle. Le bâtiment est construit en pierre rose des carrières de la Couronne et présente une façade relativement étroite mais merveilleusement harmonieuse. L’avant-corps, en faible saillie, est couronné d’un fronton allégorique, l’étage noble est orné d’un splendide balcon en ferronnerie constituée de panneaux dits « à la marguerite » typiques de l’art des artisans marseillais du XVIIIe siècle. C’est depuis ce balcon qu’étaient rendues les sentences révolutionnaires, en contrebas, la guillotine était dressée sur la place. Le bâtiment est actuellement occupé par l'annexe de l’Hôtel de Ville.
La Grand’Rue marque le tracé de la principale voie antique qui est encore visible dans le Port Antique et que l’on peut suivre jusqu’à la Place de Lenche, ancienne agora. Le niveau de la voie grecque se situe à 3 mètres en dessous du niveau de la rue actuelle. Au VIe siècle avant J.C elle était déjà très animée puisqu’elle desservait les principaux édifices publics et accueillait des marchés et des activités commerciales et artisanales. Il est d’ailleurs amusant de noter que sa fonction a finalement peu changé en 26 siècles ! Différentes rues portant le nom de corporations partaient de la Grand’rue en direction du Port, lieu de toutes les activités économiques de la ville.

 L’emplacement où se trouve l’actuel Hôtel de Ville est occupé dès le XIIIe siècle par la Maison de Ville qui réunissait les marchands et les consuls de la ville. L’Hôtel de Ville fut agrandi à la fin du XVIIIe siècle grâce à l’achat de maisons particulières formant ainsi l’arrière-corps et une arcade, dont la voûte est un pur chef-d’oeuvre de stéréotomie, fut jetée entre les deux corps de bâtiments. Comme l’arcade, le très bel escalier de l’arrière-corps est l’oeuvre de Joseph-Esprit Brun. Classé Monument Historique en 1948, le pavillon Puget n’abrite plus, aujourd’hui, que les bureaux du Maire.

 



A l’angle de la rue Bonneterie et de la Grand’rue se trouve l’Hôtel de Cabre. Cet hôtel particulier construit en 1535 dans un curieux mélange de styles gothique et Renaissance pour Louis Cabre, négociant et consul, est l’une des maisons les plus anciennes de Marseille. Lors de la destruction des vieux quartiers en 1943, elle a été épargnée mais pour des raisons d’urbanisme, elle fut déplacée d’un seul bloc sur vérins et tournée à 90° pour être dans l’alignement des rues actuelles. Les façades sont classées Monument Historique depuis 1941.








L’Hôtel Dieu. L’hôpital du Saint-Esprit, créé au XIIe siècle, a été agrandi au cours des siècles et regroupé avec l’hôpital Saint-Jacques de Galice au XVIe siècle. Il devient Hôtel Dieu un siècle plus tard. Comme dans tous les édifices hospitaliers du XVIIIe siècle, le bâtiment était fermé sur 4 côtés et partagé en deux cours principales, une pour les femmes et une pour les hommes. L’architecte Blanchet décida d’ouvrir l’hôpital au sud et termina les deux ailes par des pavillons. Les trois étages sont ouverts par des galeries de circulation, typiques aussi de l’architecture hospitalière. Les escaliers sont l’oeuvre de Joseph-Esprit Brun et là aussi comme à l’Hôtel de Ville la stéréotomie des voûtes est remarquable et les rampes en fer forgé sont un bel exemple de la ferronnerie marseillaise du XVIIIe siècle. L’Hôtel Dieu est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1963. Sur la terrasse de l’Hôtel Dieu se trouve un buste en bronze représentant Jacques Daviel. Il était oculiste et s’illustra à Marseille pendant la peste de 1720. En 1745 il réalisa pour la première fois, à l’Hôtel Dieu, l’opération de la cataracte par extraction du cristallin. Trois ans plus tard, il était nommé oculiste du roi Louis XV.



 L’Eglise des Accoules. Depuis le XIe siècle s’élève ici une petite église paroissiale dédiée à Notre-Dame des Accoules l’origine de ce nom est encore incertaine et viendrait soit des petites ancres déposées en guide d’ex-voto, soit des arceaux soutenant l’édifice.

Rue Fonderie Vieille où se trouvaient dans un premier temps les fonderies royales puis de nombreuses confréries et congrégations. En descendant « la montée des Accoules » on se rend compte du parcellaire étroit d’ancien Régime qui obligeait les propriétaires à construire leurs immeubles tout en hauteur pour compenser le manque de largeur des pièces. A remarquer la très belle ferronnerie des grilles dites « de conversation ».



La Place de Lenche. La place de Lenche est située sur l’ancienne agora grecque depuis laquelle les citoyens pouvaient surveiller les activités du port. A l’origine la place était fermée des quatre côtés et c’est au sud qu’au Ve siècle Saint-Cassien fonda le couvent des religieuses de Saint-Sauveur faisant ainsi face au monastère de Saint-Victor sur l’autre rive du port. Au VIIIe siècle, ces religieuses se coupèrent le nez pour faire horreur aux Sarrazins et échapper à leur lubricité, elles furent ainsi surnommées « desnarado ».
Sous la place se trouvent les caves Saint-Sauveur qui seraient en fait les citernes de la ville grecque du IIIe siècle avant J.C, classées Monument Historique en 1840, elles sont considérées comme un monument antique intact. Sans être au centre des destructions des vieux quartiers pendant la deuxième guerre mondiale, la partie sud de la place a été démolie selon les plans des autorités allemandes durant l’hiver 1943 et des immeubles ont été reconstruits par les architectes du béton.

Cathédrale de Marseille
La Nouvelle Major, Elle est en forme de croix latine avec déambulatoire. Sa longueur totale est de 146 mètres , la coupole principale a près de 70 mètres de hauteru et 18 mètres de diamètre.
A remarquer : La façade ornée des statues du Christ, des apôtres, Saint-Pierre et Saint-Paul et des saints de Provence. A l'interieur : belles statues de Louis Botinelly et Auguste Carlin ciborium en onyx et autels en marbres polychromes de Jules Cantini. Sur le parvis se trouve la statues de Monseigneur de Belsuncen evêque de Marseille pendant la peste de 1720.
C'est le 3 décembre 1995 que Monseigneur de Mazenod (1782-1861) a été canonisé par Jean-Paul II, son corps repose dans la grande chapelle de deambulatoire de la cathédrale. La nouvelle Major a été classée Monument historique en 1906.
La cathédrale est le point de départ de la grande procession du 15 août piur Sainte-Marie Majeure dont la statue est promenée dans le quartier du Panier.

 
La Vieille Charité  En 1640 le Conseil de Ville décide, selon la politique royale de « grand renfermement des pauvres » de « renfermer dans un lieu propre et choisi les pauvres natifs de Marseille ». En 1670, une association caritative au sein du Conseil des Echevins confie à Pierre Puget, architecte du roi et enfant du quartier, la réalisation d’un Hôpital Général pour accueillir les mendiants et les pauvres. Il se compose de quatre ailes de bâtiments fermés sur l’extérieur et ouverts par une galerie à 3 niveaux sur une cour rectangulaire intérieure. Les 3 niveaux rythment également la vie à l’intérieur de l’édifice en desservant de vastes espaces collectifs de travail et de vie, séparant les femmes des hommes. Au centre de la cour, la chapelle construite entre 1679 et 1707.Après la Révolution et jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Charité devint un hospice réservé aux vieillards et aux enfants. En 1905, le bâtiment fut occupé par l’armée et servira plus tard d’abri aux plus démunis. Après la deuxième guerre mondiale, l’architecte Le Corbusier, remarque l’édifice et dénonce son état d’abandon. Voué à la démolition, il sera finalement classé Monument Historique en 1951.
Située au coeur du Panier, la Vieille Charité est devenue un lieu de visite incontournable pour les touristes.
Le site de la place des Moulins est connu depuis l’Antiquité et forme le point culminant de la vieille ville. Cette partie haute de la ville jouait un rôle défensif et des canons y étaient installés pour faire face aux agressions maritimes et terrestres. Parallèlement, la place a longtemps été occupée par des moulins dont les ailes étaient animées par le vent. En 1596, on comptait une quinzaine de moulins qui donnaient à Marseille une physionomie si particulière. Mais l’utilisation de l’eau comme force motrice allait petit à petit obliger les moulins à vent à cesser toute activité. Au XIXe siècle seuls trois moulins subsistaient dont les bases sont encore visibles de nos jours. Au milieu du XIXe siècle la ville fit raser les bâtiments existants afin de créer une place architecturalement homogène avec ses arbres, ses bancs, son jeu de boules, et plus tard son école lui conférant un caractère villageois. Sous la place, ont été créées en 1851 des citernes qui alimentaient en eau la ville.